Un an au Sénat et l’exigence et l’espoir d’une majorité parlementaire en 2022. La session parlementaire 2021-2022 qui s’ouvre s’achèvera avec l’élection présidentielle et le renouvellement de l’Assemblée nationale. Pourquoi mettre en exergue cela pour introduire le bilan de ma première année au Sénat ?
Parce que s’il était nécessaire de finir de me convaincre de la catastrophe que représenterait un nouveau mandat de cinq ans de LREM ou de la droite conservatrice, sans même parler de l’extrême droite, un an au sein de la fabrique des lois suffirait : régression sur les pesticides alors que l’extinction de la vie sur terre s’accélère ; loi climat minimaliste alors que le dérèglement climatique s’approche des points de bascule irréversibles ; attaques sociales inédites alors que s’étendent la précarisation et la paupérisation ; verrouillage de la démocratie sur fond d’inflation de textes relatifs à la « sécurité globale », d’instrumentalisation de la laïcité, de libération de discours xénophobes et racistes.
Alors oui, le groupe écologiste et moi-même, en Commission sociale, avons proposé, mené la bataille idéologique, obtenu quelques avancées, limité les reculs par un travail intense dont cette gazette se fait partiellement l’écho. Mais ne nous illusionnons pas, la vraie mesure des enjeux environnementaux, sociaux, culturels, démocratiques, sociétaux exige un gouvernement écologiste et une majorité parlementaire, et c’est à cela que nous devons nous atteler, à la recherche des chemins le rendant possible.
Le groupe écologiste du Sénat dépose des projets de lois pour cette future majorité. J’ai moi-même déposé une proposition de “revenu minimum garanti sans contrepartie”, premier pas décisif vers le “revenu d’existence”, mais nous n’avons plus le temps que cela reste vœu pieux et lettre morte, cette deuxième session qui débute doit être la dernière d’un parlement impuissant, vite, une majorité écologiste !