S’est tenue le vendredi 20 mai 2022 une journée d’action CGT et FO pour le maintien et la rénovation des hôpitaux Beaujon et Bichat.
Cette fermeture s’inscrit dans le projet à horizon 2028-2029 du Campus hospitalo-universitaire Grand Paris-Nord au prix de la suppression de 1000 postes et de 400 lits selon les syndicats.
La tour dite de Bichat est un bâtiment vétuste et amianté qui n’est plus adapté à l’activité hospitalière mais cette politique délibérée de sous-financements depuis deux décennies conduit à ce projet de fermeture / fusion symptomatique d’un aveuglement budgétaire et managérial délaissant la proximité et favorisant la concentration sur fond de recherche d’économies.
Les élus écologistes de Paris n’ont de cesse de demander à ce qu’une activité hospitalière soit clairement pérennisée sur le site Claude Bernard, dédiée aux urgences, à la périnatalité et à la psychiatrie.
Ils défendent, en lien avec les Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) l’élaboration d’un Projet de santé globale liant l’hôpital, la médecine de ville, le paramédical et le médico -social en veillant à ce que les soins soient accessibles à tous notamment en préservant l’offre publique et privée non lucrative.
Alors que nous entrons dans l’ère des pandémies, que l’attractivité des métiers soignants se dégrade en plusieurs points de rupture, le gouvernement continue de pressurer l’hôpital public et de diminuer encore et toujours le nombre de lits et de postes de soignants.
Il faut changer de cap ! Reprendre la dette induite par une politique délibérée de sous-financements, décider un moratoire sur les fermetures et /ou fusions d’établissements, marquer une pause dans le mille-feuille des réformes qui ont démotivé les soignants, au profit d’un véritable débat national avec tous les acteurs de la santé, au delà d’un nouveau plan Ségur.
Pour que notre système de santé redevienne ce qu’Ambroise Croizat, le père de la Sécurité sociale, qualifiait “d’affirmation d’une solidarité nationale indiscutable“, il faut agir sur les déterminants environnementaux mais aussi sociaux de santé, investir dans la formation et la prévention. La santé doit redevenir notre « bien commun », assurant à toutes et tous un large panier de soin et de prévention quels que soient ses revenus et son lieu de vie.