Toute mon action au Sénat et sur le terrain de janvier 2023 à décembre 2023.
Si l’année 2023 reste marquée par la réforme des retraites imposée au Parlement par 49-3 contre un mouvement social majoritaire voire quasi-unanime concernant les actifs, la réforme qui a suivi de France Travail a correspondu à une offensive inédite contre les bénéficiaires du RSA.
Préparée par un discours réactionnaire martelé sur « un pognon de dingues » soi-disant dépensé « en vain », voire constituant une « trappe à pauvreté » et menaçant notre modèle social, le minima social s’éloigne de l’objectif de solidarité et d’éradication de la pauvreté, par son décrochage planifié du SMIC, à un niveau ne permettant que de « survivre » intensifiant la pauvreté en France, et ce, pas seulement pour réduire les dépenses publiques mais pour contraindre, par la nécessité, les plus pauvres à accepter, dans un rapport de forces défavorable, les boulots précaires, déqualifiés, aux conditions de travail dégradées, ubérisés.
Beaucoup rejoindront le million de travailleurs pauvres bénéficiant alors de la « prime d’activité » versée par l’état en complément insuffisant d’un salaire indécent.
Tout comme pour la réforme des retraites accroissant le sas de précarité des travailleurs âgés, tout comme les réformes de l’assurance chômage dont la gestion paritaire et la nature d’un droit assurantiel s’avèrent des obstacles à la volonté d’y imprimer le même mouvement de paupérisation et de régulation par la contrainte, la réforme du plein emploi « quantitatif » d’une croissance sans sens et sans limites, a parachevé en 2023 une offensive antisociale que le gouvernement entend poursuivre en 2024.
Aussi, il nous appartient de reprendre l’initiative et d’abord de défendre un revenu minimum garanti sans conditionnalités pour lutter contre la pauvreté et non contre les pauvres.